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Les favelas de Rio, nées de la nécessité et du bricolage, sont des villes sans plan préétabli, construites par strates successives de gestes et d’architectures précaires. Leur force poétique et dramatique réside dans la densité, l’entassement vertical, l’ingéniosité des matériaux de fortune et l’intensité de la vie qui circule malgré la fragilité des structures. Elles nous révèlent une autre manière « d’habiter le monde », faite d’inventivité, de survie et de cohabitation.

S’inspirant de cette énergie, les étudiants de première année du DNMADE option Espace, ont conçu collectivement Cartonopolis : une portion de ville-sculpture réalisée en carton brut, de deux mètres de haut sur un mètre de large.

Cartonopolis est une paroi verticale bricolée et vibrante, évoquant autant les favelas que les jeux de construction enfantins. Elle se compose de volumes singuliers, figures d’habitations inventées, dont l’ensemble propose une réflexion sur les manières d’habiter : inventives, précaires, poétiques, critiques ou utopiques.